Into Australian Cars – Part 1

Into Australian Cars – Part 1

« Australian cars »

Les feux sont au rouge. A droite le pilote de la Holden Commodore caresse nerveusement le volant. La rutilante carrosserie verte métallique lui rappelle les forêts eucalyptus de sa contrée natale. Les ailes musclées, abritent de larges gommards de 18 pouces, l’auto parait prête à bondir…comme un Kangourou à l’affût. Echange de regard avec le pilote à sa gauche, petits sourires en coins, la tension est palpable. Sur la voie d’à côté le concurrent de toujours : Ford. La Falcon exhibe elle aussi sa musculature et son aileron effilé comme une lame de rasoir. Sa robe orange corail étincelle au soleil. Il fait chaud, l’atmosphère est électrique.

Falcon contre Commodore…30 ans de rivalité

Falcon contre Commodore…30 ans de rivalité

Les feux passent au vert et instantanément les deux autos s’arrachent dans un vrombissement de cylindres, laissant chacune au sol deux traînées fumantes. Nul doute vous êtes en Australie.

On the Road!!

On the Road!!

Ce peut être le départ des 1000 kms de Bathurst et les pilotes viennent de s’élancer à l’assaut de la mythique Mount Panorama race track. Mais vous pouvez aussi bien être à Sydney, Melbourne, Perth, ou au fin fond du bush. Parce que où que vous soyez cette scène à toutes les chances de se produire. Quand ? N’importe quand depuis la fin des 70’s parce que d’aussi loin que l’on se souvienne les Falcons et les Commodores se sont toujours défiées au grand prix du feu rouge. Mais ce n’est pas tout, revenez dans les 70’s et vous aurez le même duel Ford Falcon contre Holden Torana… remontez encore un peu le temps et dans les 60’s c’est un duel Falcon encore contre Monaro auquel vous aurez le droit.

Voilà plus de 50 ans que Ford Australia et Holden (filiale de GM) s’affrontent sur les circuits comme dans la rue. Bien sur avec le temps le marché s’est diversifié et les offensives des constructeurs Japonais et Européens ont portées leurs fruits. De même l’inflation galopante du prix de l’essence a porté un sérieux coup au marché des grosses berlines à moteur V8 et les V6 (souvent turbo!) se taillent désormais leur part du gâteau. Il n’empêche que la Falcon comme la Commodore restent les symboles omniprésent d’une culture Australienne très portée sur la muscle car.

Quelques chiffres pour étayer ces propos. Imaginez un pays (un continent même) de seulement 22 millions d’habitants. En 2012, Il se sera pourtant écoulé quelques 26 000 Commodores et 15 000 Falcon. Un chiffre toutefois décevant face aux records de 81 000 Falcon vendues en 1995 ou 95 000 (!) Commodore de 1998. A titre de comparaison le best seller en France en 2012 (la Clio) se sera vendu à 118 000 exemplaires… pour un marché 3 fois plus important.

Falcon 50th anniversary dans Geelong

Falcon 50th anniversary dans Geelong

Il n’y a rien d’étonnant alors à ce que propriétaires de Falcons et de Commodores se retrouvent côte à côte au feu. Mais ce qui est surprenant pour nous Européen, c’est le look volontairement sportif de ces autos. Les versions les plus vendues sont celles directement inspirées du championnat «V8 supercar», et la voiture de Monsieur tout le monde se doit d’arborer des jantes de bonnes dimension et un aileron. Et si vous pensez que l’on vous vend le ramage sans le plumage alors vous faites fausse route. Chez Holden par exemple on commence par plus de 240cv pour le «petit» V6 3.0 d’entrée de gamme, 285cv pour le V6 3.6L injection au dessus (et je confirme que les 285cv étaient bien présent), et un plaisant 360cv pour la version V8. Toute cela c’est pour la gamme standard, puisque HSV (Holden Special Vehicle), l’équivalent d’AMG ou ///M vous propose une commodore équipée du V8 6.2L de la corvette offrant quelques 430cv et un châssis en conséquence. Et si vous cherchez l’exclusivité la rarissime version W427 vous offre son V8 7L et ses 500cv. Si j’ajoute que les HSV sont équipées des très réussis amortisseurs à fluide magneto-rhéologique de Delphi (les mêmes que sur les Ferrari et Audi R8) et d’étriers soit Brembo soit AP racing à 6 pistons, on s’éloigne de l’image de voiture rustique faite pour les lignes droites.

Commodore HSV dans Melbourne…imaginez une dizaine de tigres qui rugissent, et vous aurez une idée du son

Commodore HSV dans Melbourne… imaginez une dizaine de tigres qui rugissent, et vous aurez une idée du son

Enfin si vous vous demandez si ces autos «servent» vraiment, il faut déjà avoir à l’esprit que l’Australie offre une diversité de route tout à fait passionnante, dont certains parcours n’ont rien à envier aux nôtres en terme de courbes et virages. Certes la répression routière est forte dans les zones de grande densité de population. Pas question de débouler à pleine balle sur la Highway. Mais sortez un peu des grands axes, perdez vous dans les forêts d’Eucalyptus et vous découvrirez des petites routes qui sont autant d’invitations au plaisir de rouler. Dernière petite anecdote, sur ces axes secondaires, quasiment à chaque croisement vous trouverez de multiples traces au sol, comme deux serpents noirs qui ondulent dans le même mouvement… en Australie le burn-out est un art qui se perpétue…

Une rare Falon GTP…modèle développé par prodrive et avec le V8!

Une rare Falon GTP… modèle développé par Prodrive et avec le V8 !

Commodore HSV R8 clubsport à Phlip Island

Commodore HSV R8 Clubsport à Philip Island

En Australie les pick-up s’appellent « UTE »…méfiez vous ils existent aussi avec 400cv sous le capot.

En Australie les pick-up s’appellent «UTE»… méfiez vous ils existent aussi avec 400cv sous le capot.

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