Pouilly poisson d’avril ? et bien non !

L’hiver fut rude, mais mis à profit par tout un chacun pour affûter la mécanique. Cette première sortie est un peu le printemps de nos autos, et pour certains il aura fallu faire preuve de pugnacité pour ne pas rater ce premier départ. Tel Flavien qui changeait in extremis (la veille !) le joint de culasse de sa mini 1330 et prenait la route non sans une certaine appréhension.

Pour beaucoup le plaisir d’une journée circuit commence par le trajet, et l’on croisait ça et là des convois d’anciennes convergent toutes vers la Bourgogne.

Au SCCT on roule souvent «à l’ancienne», on vient par la route, on fait parler les chevaux sur la piste et l’on rentre par le même chemin.
Et si il y avait une panne grave me direz-vous ? Pas d’inquiétude, l’esprit d’entraide et de convivialité joue à plein et il y aura toujours une solution de trouvée sur place. Et comme convivialité rime avec partage c’est dès le samedi soir que se retrouvait nombre de participants pour festoyer ensemble.

Tôt le lendemain le soleil brillait déjà sur l’asphalte du circuit de l’Auxois Sud, mais un vent frais allait rafraîchir les idées des concurrents. Le briefing permettait de rappeler les règles essentielles de sécurité mais aussi les fondamentaux de nos sorties : «respect des autres et plaisir». Et le message est partagé de tous puisque de la journée on ne déplorera pas le moindre incident, même mineur.

Tout se déroulera dans un ballet fluide et continu permettant à tous les pilotes de profiter pleinement de la piste et de leurs montures. Le circuit de Pouilly se compose d’une ligne droite terminée par un droite rapide dans lesquelles les plus grosses cylindrées seront à leur avantage. Et elles ne se priveront pas de faire montre de leur puissance dans cette portion : Alpine A310 groupe IV «Calberson», Datsun 240Z sauce Samouraï, Alfa GTV6 Production et même une rare Ferrari 308 GTB «Vetroresina».

Mais ne pensez pas pour autant que les petites cylindrées leur laisseront le champ libre, car le seconde portion, tortueuse et technique à souhait est le royaume des autos légères et agiles. Si vous parvenez à garder le contrôle dans le premier gauche en dévers (et l’on en a vu de belles images dans celui-ci), il vous faudra alors composer avec un enchaînement de trois courbes à plus de 180°.

C’est ici que les Mini font état de leur maniabilité légendaire, imitées voir même surpassées par l’efficace Audi 50 alias «la boite de petit poids». Mais il n’y a pas que les tractions bien affûtées qui soient à leur aise dans le sinueux. Les filles d’Hethel aussi se jouent des difficultés la XI (Westfield) jouant au chat avec la Seven S4.

Le SCCT c’est aussi une terre de contraste où la Cortina GT de série, venue par ses propres moyens, côtoie avec bonheur son homologue ultra affûtée venue comme une diva sur son plateau. A l’épingle, les Golfs GTI nous régalent de leur mythique levée de patte arrière, tandis qu’au loin on perçoit un son gutural et inhabituel. C’est le compresseur Sprintex de la Datsun 280ZX «IMSA spirit» !

Et les surprises ne s’arrêtent pas là, père et fils partagent tantôt une rarissime Alfa junior Z, tantôt un coupé BMW 2002 Touring. Du côté des allemandes la production BMW des 70’s fait montre d’une belle générosité dans l’effort, trains arrières baladeurs et joyeux contre braquage sont au menu. La Simca 1100 (oui oui !) ferraille dur avec la Triumph 2000, alors que MG et Manta nous font le coup de la panne…bref il y en a pour tous les gouts.

Mais le plaisir d’une journée circuit c’est aussi la convivialité en bord de piste. A la pause les plateaux se transforment en immense buffet ou chacun vient partager ce qu’il a préparé. Les conversations passionnées succèdent aux éclats de rire. On entend même certain entonner un «joyeux anniversaire» tandis qu’un magnifique gâteaux régale les gourmands, et ce n’est pas Louis Quiniou qui vous dira le contraire. Le co-organisateur duGPAO nous faisait le plaisir de se joindre à notre joyeuse équipe au volant de sa Mini.

Et le mot de la fin alors ? il vient de cette simple observation : partout dans le paddock on pouvait voir pères (ou mères) et fils (ou fille) ensemble unis dans une même passion. Certains partagent le même volant, co-organisent, jouent les sacs de sable en attendant le permis, inaugurent leur première auto et d’autres enfin enrichissent leur tout jeune vocabulaire avec «Porsche, Mini, BM… ». Toujours est-il que aujourd’hui encore, comme dans les 60’s & 70’s, la belle automobile reste un objet de passion, de
partage et de rêve.

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