13 Octobre 2012 : Magny-Cours Club, le retour !
Samedi 13 Octobre, Le Veurdre. A cette heure fort matinale les visages sont fermés et la température des plus fraîches. Tout a commencé la veille, où des quatre coins de la France, ont convergé nos participants vers cette terre d’Allier. L’hôtel du Pont Neuf, notre camp de base, est enclavé entre Lurcy Lévis et Magny-Cours, à deux pas du pittoresque village de Château sur l’Allier. Voilà un terroir accueillant qui transpire la passion du sport automobile… notre passion. Dans la cour nous avons assisté à un véritable ballet de plateaux et d’autos anciennes, mais tout le monde a fini par trouver sa place.
Arrivés aux aurores, à la porte du circuit, nous retrouvons Raphaël et son incroyable attelage. Son Transit dépanneuse mk1 transporte fièrement sa Capri mk1 bis groupe 2, le tout aux couleurs du Team GRAB. Quand on sait que l’attelage plafonne à 90km/h sur le plat et qu’il vient du Calvados on ne peut être qu’admiratif.
Le circuit est encore plongé dans le silence caractéristique d’avant la tempête. Lorsque l’on escamote la porte du grand stand, on découvre avec émotion un alignement d’autos aux couleurs chatoyantes déposées là la veille. Encore endormie, l’immense Galaxie de 6,4L donne à l’Austin Mini l’aspect d’un jouet. La sublime Capri 2600RS Gr2 de Daniel côtoie la rare Monte Carlo d’Olivier… et pour nous prouver que les Dieux du circuit sont avec nous, il n’y a aucun nuage de pluie au-dessus de nos têtes et cela durera jusqu’au soir !
Tandis que le paddock frémit d’une intense activité, nous accueillons les participants avec le traditionnel café-croissant. Le briefing met l’accent sur la sécurité, le respect des autres et le plaisir en piste. La leçon aura été bien apprise car une fois encore nous ne déplorerons aucun incident majeur à la fin de la journée. 9H05 le premier groupe s’élance avec une horde de Mini plus ou moins affûtées mais pas seulement. On y trouve, pèle-mêle, la mignonne Imp de Philippe, la bien rare Ginetta G4 de Sylvain, ou encore l’incroyable XI d’Olivier. Louis, qui a troqué son habituelle Cortina Lotus de course pour sa Mini, nous fait montre de ses talents d’équilibriste, tandis que la Mini Marcos du Team APR s’illustre par sa vivacité en sortie de courbe et sa pointe de vitesse.
Les trois plateaux se succèdent avec à chaque fois leur lot d’originalité et de modèles rares. Comment ne pas tomber en admiration devant la petite Datsun Fairlady, menée avec efficacité et élégance par Claire. Du côté des berlines, les deux BMW E3 jouent «à chat», et la couleur «golden brown» de la 2800 de Benjamin donne une touche très 70’s à cette passe d’arme. Cette ambiance 60’s – 70’s se retrouve un peu partout dans le paddock. Certains ont joué le jeu de la tenue d’époque, comme Clément et Flavien (photo ci-dessus) ou encore Jean-Philippe qui étrenne sa nouvelle Elan +2S. Et si ce n’est pas encore le Goodwood Revival, on espère voir cette tendance se généraliser. Même touche de nostalgie lorsque le hayon du Saviem se relève pour libérer l’imposante A310 groupe 4 Calberson.
Côté pitlane les pilotes marquent un temps d’arrêt pour vérifier leurs pressions et températures de pneus grâce au nouveau matériel acquis par le SCCT. Quelques ajustements plus tard les autos reprennent la piste avec, à la clé, une amélioration que l’on espère significative. Sur la piste respect et fairplay règnent en maître, cela n’empêche pas de belles passes d’armes et dépassements, mais toujours sans prise de risque. De manière globale le niveau de pilotage du plateau a progressé, et ce pour la plus grande satisfaction des spectateurs.
Les bons souvenirs s’amoncèlent au fur et à mesure que les heures s’égrènent. A ce propos laissez-moi-vous conter quelques images de cette journée en guise de conclusion.
C’est tout d’abord le souvenir de cette Capri RS2600 gr 2 à la finition impeccable. Fermement sanglé dans le siège passager, je savoure en premier lieu la symphonie jouée par le V6. Préparé avec amour et brio celui-ci chante de sa voix caverneuse ponctué de quelques retours de flammes. Ensuite il y a cette boite ZF aux débattements courts et dont le guidage parait juste parfait. A chaque sortie de courbe l’auto est catapultée vers le virage suivant, la motricité est juste parfaite, l’autobloquant veille au grain. Il ne manque plus qu’une BMW 3.0 CSL pour se croire en plein cœur des 24H de Spa.
Autre voiture, autre sensation. Le 4 en ligne de l’Escort RS2000 frôle les 7000tr/min pour suivre le rythme endiablé de la 911. Ouvert par Dan et son impressionnante Audi 80 GTE, le «petit train» compte en ses rangs la 944 Turbo d’Arnaud, la 911 et l’Escort qui ferme la marche. A l’entrée de la parabolique la 911 est rentrée un peu trop fort, sanctionnée immédiatement par un survirage, le pilote redresse avec maestria même si l’auto est déportée vers l’extérieur. Derrière depuis l’Escort je me vois déjà plonger à la corde et malicieusement doubler la 911 qui a perdu de la vitesse. C’est oublier que je suis entré dans la parabolique avec la même dose d’optimisme et qu’à mon tour je me trouve déporté vers l’extérieur dans une belle virgule dénuée de toute efficacité. Qu’importe, le plaisir est là, dans cette joie indescriptible de partager tous ensemble la piste, chacun au volant d’autos différentes, mais tous unis dans une même passion.
Des souvenirs comme ceux-ci, chacun des participants en avait des dizaines à raconter, le soir venu, autour d’une table conviviale. Et si il y avait un regret à exprimer, c’est celui de devoir attendre six mois avant de tous se retrouver, et vivre à nouveau l’ivresse de ces journées magiques…alors rendez-vous le 24 Mars à Pouilly pour une fois encore faire revivre l’esprit SCCT !
Merci à Dan et à la team APR pour ces vidéos:
Visionnez les photos sur notre galerie: http://photo.scct.fr/
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